Diabète et activité physique


Elise Coulomb est professeure d’Activité Physique Adaptée. Au cours d’un stage d’étude, elle a eu l’opportunité de découvrir de plus près la pathologie du diabète de type 2 : « C’est une pathologie qui a un côté très humain et complexe, car on l’a toute sa vie et il existe beaucoup de leviers pour la faire évoluer dans le bon sens. Cependant, cela demande beaucoup d’investissement par rapport à d’autres pathologies ». Elise a alors décidé d’en faire sa thèse : « Diabète et Activité Physique Adaptée ». Elle répond à nos questions.

 

Commençons par le début… Qu’est-ce que le diabète ?

Le diabète est une pathologie chronique qui se développe généralement plutôt chez les personnes de plus de quarante ans. Il s’agit d’un trouble de l’assimilation et de l’utilisation de l’insuline, l’hormone qui se charge de l’assimilation du sucre par les muscles. Une image pour simplifier la compréhension : c’est un peu comme si on avait trop de sucre dans le corps qu’il se transformait en caramel dans nos veines.

Ce phénomène a donc une incidence sur le fonctionnement cardiovasculaire et également la cicatrisation.

 

D’où vient le diabète ?

Certes, la part héréditaire est importante dans le développement du diabète, cependant le mode de vie y contribue également (vie sédentaire, alimentation déséquilibrée,…). Les personnes en situation de surpoids ou d’obésité montrent un risque plus important de développer la maladie, dans la mesure où la masse graisseuse rend plus compliqué le chemin du sucre vers le muscle.

 

Guérit-on le diabète ?

Non, on ne guérit pas le diabète qui s’est installé. En revanche, on peut diminuer sensiblement les traitements avec une bonne qualité de vie.

On parle du traitement triptyque : médicament, activité physique, alimentation. Ainsi, lorsque le patient devient acteur de sa propre santé, en bougeant bien et en mangeant bien, il peut limiter l’évolution et les conséquences de la maladie.

 

Quelle activité physique pratiquer ?

Rappelons que l’Organisation Mondiale de la Santé préconise 150 minutes d’activité physique par semaine. Mais l’important est de commencer progressivement : on ne peut pas passer de pas du tout d’activité physique à deux heures par jour. L’important est de pratiquer régulièrement : être moins sédentaire. Il existe une différence entre la sédentarité, qui est un mode de vie, et l’inactivité, qui est une attitude. Il est recommandé de combiner une activité physique d’endurance et une activité physique de renforcement musculaire. En effet, plus la masse musculaire est importante, plus notre métabolisme de base est élevé (plus on a de masse musculaire, plus on brule de calorie au repos).

 

Quelles sont les recommandations alimentaires ?

Bien manger ne veut pas dire suivre un régime, il faut juste trouver un équilibre alimentaire. Les excès ne sont pas interdits, mais il faut compenser ensuite.

 

Comment se motiver ?

La motivation se centre sur plusieurs axes :

  • Envie : trouver une activité « plaisir ».
  • Connaissance : comprendre sa maladie, parler avec le corps médical.
  • Environnement: pratiquer dans un environnement accueillant, être accompagné.
  • Progressivité : garder une activité régulière dans le temps.

 

Pour de plus amples informations et des retours d’expérience, n’hésitez pas à vous adresser à la Fédération française des Diabétiques : https://www.federationdesdiabetiques.org/


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